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 Why does it have to kill the ideal of who we are?

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Caliel



Caliel

ME, MYSELF AND I


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ϟ Date d'Arrivée : 27/05/2011
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Why does it have to kill the ideal of who we are? _
MessageSujet: Why does it have to kill the ideal of who we are?   Why does it have to kill the ideal of who we are? Icon_minitimeJeu 9 Juin - 16:42

Why does it have to kill the ideal of who we are? Raphyki Why does it have to kill the ideal of who we are? Caliely


          I'm searching for answers, not given for free.



      L’Enfer semblait bien plus supportable que cette vie sur Terre. Le Paradis était déjà loin. Très loin, bien derrière lui. La paix, la sérénité, il ne la ressentait plus et il la ressentait encore moins lorsqu’il était sur Terre. Ce qu’il ressentait en ce moment même ? Une certaine rancune vis-à-vis de Raphaël. L’envoyer sur Terre, à errer sur cette petite planète futile, cherchant ses frères soit pour les rallier à sa cause – à celle de l’Archange plus précisément – soit à les exterminer. Cette quête l’ennuyait profondément. Alors qu’il pouvait être au front, se battant corps et âme pour ses idées, il était là, dans la peau d’un autre à voyager et à perdre patience. Il n’avait aucun rôle à jouer dans cette guerre et être mis à l’écart le faisait rager. Il détestait être mis à l’écart, qui plus est, par ses propres frères.

      Mais comme dans beaucoup de choses, même les plus mauvaises, il y avait un bon côté ; il avait l’opportunité, les rares fois où personne ne venait l’interrompre ou lorsqu’il ne sentait pas l’aura de l’un de ses frères, de pouvoir marcher sur les pavés goudronnés des États-Unis. Loin des effluves de l’herbe de l’Eden, l’odeur des pneus en caoutchouc ripant contre la route, néanmoins la possibilité de marcher. Les yeux rivés vers l’horizon, il marchait. Quelques bourrasques de vent venaient frotter son visage et faisaient virevolter quelques mèches de cheveux. Son manteau noir déboutonné, sa cravate défaite, il profitait pour la première fois depuis qu’il marchait sur ces terres de la vie humaine et de ses petits plaisirs, comme enfreindre les règles en ne refaisant pas sa cravate, en se moquant totalement d’être coiffé ou pas. Caliel avait depuis toujours obéit aux lois. Pour une fois, avec un large sourire, il y dérogeait. Oh, il obéissait encore et toujours à quelqu’un de plus haut placé que lui or depuis peu, il savait pertinemment qu’il pouvait exiger de ses supérieurs un petit quelque chose en compensation de ses bons et loyaux services. Que ce soit Raphaël ou quelqu’un d’autre, ils avaient besoin de main d’œuvre. Ils avaient besoin de lui et de ses dons.

      Caliel expira profondément par le nez, continuant sa balade sur le bord de la route. Les montagnes qui bordaient les alentours étaient tout simplement magnifiques. De temps à autre, il y jetait un coup d’œil, sans vraiment y faire réellement attention. Autrefois, ce genre de paysage l’aurait émerveillé allant même jusqu’à la faire pleurer. Aujourd’hui ? Il s’en foutait. Il avançait, profitant pleinement de sa liberté. Du peu de liberté dont il disposait. Il passa sa langue sur ses lèvres, une main sur sa nuque. Le soleil commençait à se coucher, la nuit avalant les derniers rayons de soleil. Caliel s’arrêta un instant puis se pencha en avant, observant le sol. Quelque chose clochait. L’endroit ne semblait plus aussi calme et serein que lorsqu’il était arrivé. Il déglutit en fronçant les sourcils, se redressant, aux aguets. Il tourna la tête à droite puis à gauche, le souffle court. Son cœur était-il en train de battre aussi vite qu’un humain apeuré ? Non… Ce n’était même pas son cœur après tout. Son souffle s’accéléra lorsqu’il sentit enfin le vent tourner. Il retint sa respiration et se tourna rapidement, sortant son arme angélique accrochée à sa ceinture. Les armes s’entrechoquèrent. L’ange écarquilla les yeux en découvrant le frère qui l’avait attaqué par derrière. Il grinça des dents, le visage défiguré par la rage et la haine :

      « - Kemiel ! Tu n’es qu’un sale traitre ! ».

      Kemiel s’esquiva rapidement en arrière alors qu’il restait en garde. L’ange en face de Caliel était redoutable et ce dernier le savait bien :

      « - Je te t’ai pas trahit, tu t’es trahit tout seul en rejoignant Raphaël ! ».

      « - Tu avais rejoint nos rangs ! Tu t’étais engagé ! ».

      « - Je devais m’infiltrer… Je n’avais pas d’autres choix. Caliel, il est encore temps pour toi de nous aider. Les humains, ils ne sont pas comme tu le penses et nous pouvons éviter cette guerre, nous pouvons éviter l’Apocalypse. Nous pouvons choisir ! ».

      Caliel plissa le nez en serrant les dents. Sa poigne se renforça sur le manche de son arme. Il ne pouvait en entendre de plus. Kemiel était l’un de ses frères avec qui il avait beaucoup partagé. Cette guerre le rendrait fou. Pourquoi ne pouvait-il simplement pas pleuvoir pour effacer les erreurs passées ? Les lèvres tremblantes, sous le soleil couchant, ses pieds quittèrent le sol et il s’avança à une vitesse hallucinante vers l’ange en face de lui. Toujours en garde, Kemiel avança lui aussi mais beaucoup plus prudemment. Caliel savait que son frère était surentrainé mais aussi passionné. Il aurait dû savoir dès le début que celui-ci préfèrerait protéger les milliards de vies humaines plutôt que celles de ses frères. Un léger battement de cil et il s’envola pour se retrouver derrière Kemiel. Sans lui laisser ne serait-ce qu’un instant de répit, il enfonça son glaive dans le dos de l’ange. Kemiel émit un petit gémissement alors qu’il sentait la vie lui échapper. Son hôte, âgé certainement d’une vingtaine d’années, s’agitait à l’intérieur, se débattant avec la mort. Caliel posa sa main sur l’épaule de son frère et retira violemment l’épée de son dos, la laissant tomber à plat ventre contre le sol. L’ange de la Justice pinça les lèvres alors qu’il voyait son frère s’éteindre. Son cœur était plus calme que tout à l’heure. Étrange. Peut-être avait-il prit l’habitude d’ôter la vie à ses semblables.

      Il sortit un mouchoir de la poche intérieure de son manteau et essuya son arme qu’il raccrocha ensuite à sa ceinture. L’ange se pencha ensuite sur son frère et récupéra son arme. Une preuve de plus de son massacre. Il n’y prenait pas plaisir. Pas du tout. Il se haïssait pour ça. Il ferma les yeux un moment, inspira et expira profondément puis rouvrit les yeux. Ses pupilles étaient dilatées. Il devait reprendre le contrôle sur lui et son hôte. Julian s’agitait beaucoup plus que les fois précédentes, grattant l’épais voile qui le séparait de l’ange. Il n’avait pas signé pour ça. Mais qu’il se rassure ; l’ange non plus.

      Beaucoup plus calme et apaisé, Caliel se remit à marcher.

      Adossé contre l’un des réservoirs d’essence, il en avait presque oublié que quelques minutes auparavant, il avait tué l’un des siens. Il bailla bruyamment et ferma les yeux, priant son frère de le rejoindre. Une prière nonchalante, légèrement insolente. Les bras croisés, la tête penchée sur le côté, il sentit une bourrasque de vent derrière lui. Il détestait quand les autres arrivaient derrière lui. Caliel s’humidifia les lèvres et se retourna lentement, adressant un regard las à son grand-frère et son hôte des plus pitoyable. Il tendit l’arme de Kemiel en soupirant :

      « - Kemiel nous a trahit, Raphaël. Il faut s’attendre à voir d’autres traitres dans nos rangs. ».

      Une pointe de regret dans ses paroles alors qu’il s’approchait de Raphaël pour lui donner ce qu’il restait de son frère.



Within Temptation ; Utopia.
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