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Sujet: DEAN&SAM ✩ a new day like yesterday Ven 6 Mai - 12:28
A NEW DAY LIKE YESTERDAY S A M . & . D E A N
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Le noir. Un noir complet, épais, glacial. Un frisson, infime qui pourtant, lui hérissa tous les poils du corps, mettant tous ses sens en exergue. Que chercher ? Comment chercher ? Il ne voyait rien, ne sentait rien, n’entendait rien. Le noir, le silence sourd et profond… Il semblait presque perdu dans l’espace le plus profond, le plus perdu… le plus reculé. Mais rien. Il ne sentait même pas son propre corps, il ne le voyait même pas comme s’il n’était même plus matière solide… Juste de l’air, qui virevoltait sans aucune direction, sans aucun but. Un vent qui n’existait pas. Il ne se sentait plus exister… il était mort alors ? Un bruissement d’ailes, qui vint le ramener subitement à la réalité, une silhouette qui se dessinait dans l’ombre… Une silhouette qu’il reconnut inconsciemment. Michael. Non, Adam… Adam qui servait de vassal à un Archange soit disant décidé à vaincre son frère juste pour en tirer toute la gloire. Des hurlements, puis à nouveau le trou noir, comme si tout lui avait échappé subitement, lui laissant juste une désagréable impression… d’échec. Un flash, une douleur, une sensation d’étouffer, puis de l’air, douloureusement chaud… une impression d’hurlements au fond des tympans, puis plus rien, le silence, le calme. Le noir.
Quelques cris… enfin, non, ce qui vint à ses oreilles comme quelques cris. Mais qui n’en était pas, au fond. C’était autre chose… plus léger. Avec un fond de gaité, bien qu’il puisse avoir l’impression que toute sensation de joie ait quitté son corps ou même tous les alentours depuis un moment déjà. Des mois… peut-être des années et pourtant, il se sentait tellement éprouvé. Ah tiens, voilà qu’il sentait quelque chose, qu’il avait quelques sensations de son être… ou même de son corps alors qu’il sentait ses doigts bouger pour fouler une matière quelconque, un tissu sale et visiblement vieilli par de nombreuses années d’âge. Une odeur de renfermé, de vieux… et puis ses cris qui finirent finalement par devenir plus précis, plus doux à l’oreille pour être enfin identifiés comme des piaillements d’oiseaux, rares il lui semblait, étouffés par d’autres sons ou par un mur, comme s’il était plongé dans une pièce coupée du monde. C’est peut-être ce qu’il était… enfermé dans une cage quelconque, tenu inconscient, à l’écart du monde vivant pour une raison x ou y. Lui… Lui qui ? Sam… Winchester et voilà qu’avec ce nom, lui revenait douloureusement toute sa vie. Les souvenirs ne semblaient jamais bien loin, toujours aussi frais, toujours aussi douloureux pour la plupart. Une quelconque culpabilité qui avait toujours planée sur lui, celle qui lui disait que s’il n’avait jamais eu de maman, c’était de sa faute, plus ou moins directement. Le visage de son père, les images qu’il avait de sa mère à travers les photos… une solitude profonde qu’il ressentait constamment dans un monde auquel il ne voulait pas appartenir. Le monde surnaturel, qui faisait battre ses veines plus fort dans son corps, mais qui révulsait chacun de ses membres. Et puis… Dean. Une quelconque lueur d’espoir, de soutien au milieu de toute cette ombre. Une malédiction et une bénédiction à la fois, toutes leurs bonnes ententes, toutes les trahisons qui les avaient déchirés, toutes les erreurs qu’ils avaient pu faire, ensemble ou l’un contre l’autre. Tout cela semblait résolu, mais tout cela lui revenait en éclat, en bribes alors qu’il ne comprenait rien, qu’il n’arrivait pas à sortir de ce pseudo sommeil dans lequel ses yeux clos le forçaient à rester.
Et puis la voilà enfin, l’occasion inespérée, presque inattendue de pouvoir se réveiller. Occasion qu’il saisit sans surprise, il savait déjà qu’il avait toujours été du genre à saisir le plus de chance possible, même si pour cela, il devait sacrifier quelque chose de lui… ou une chose de plus dans sa vie. Ce n’était après tout pas comme s’il avait déjà l’impression d’avoir tout perdu en vingt-sept années de vie. Ses yeux eurent d’abord du mal à s’habituer à ce soudain réveil. Ces satanées mouches noires restèrent d’ailleurs de longues minutes durant à frétiller devant ses yeux, avant qu’il ne se ressaisisse presque dans un grognement mauvais. Il avait un mal de tête horrible et une sensation de brûlure extrêmement douloureuse au creux de la poitrine. L’espace d’un instant, il tenta de se relever, avant d’abandonner cette entreprise risquée pour se laisser le temps de respirer ; d’avoir de longues inspirations et expirations pour envahir ses poumons d’oxygène, se rendre compte qu’il était bel et bien vivant… bel et bien sur terre à nouveau. Oui ; il savait très bien où il avait été pendant tout ce temps. En Enfer, profondément retenu prisonnier par son propre sacrifice. En la divine compagnie de Michael et Lucifer. Un noir profond et béant… c’est ce à quoi il se retrouva confronté lorsqu’il décida de se pencher vers ce passage en Enfer. Rien. Et pourtant, il ne pouvait empêcher cette épidermique sensation d’avoir souffert… d’avoir une souffrance étouffée quelque part. Mais aucune image ne lui revenait devant les yeux, aucune douleur ne venait lui tirailler le corps et l’âme, si ce n’est cette profonde impression de brûlure au niveau de la poitrine. Se massant légèrement les muscles à ce niveau là, il se releva pour s’asseoir sur le lit de fortune sur lequel il avait été installé pour son long, très long, très très long sommeil… Observant un instant tout ce qui l’entourait, il eut moult difficultés à reconnaître l’endroit où il était, avant de finalement se rendre compte que les lieux avaient… changé. Plus de réserve d’armes… plus rien de tous les équipements que Bobby avait pu mettre en place dans sa chambre forte… il ne restait plus que les murs de fer, les cercles au sol et ce lit… et la porte grande ouverte cette fois-ci. Ouverte sur quoi ? Ce qui semblait être vide… silencieux. Froid, presque mort. Si bien que Sam se retrouva à avoir une légère hésitation à plus bouger. Il avait l’impression de ne pas avoir assez de voix pour appeler qui que ce soit à haute voix. C’est sans doute pour cela qu’il ne se risqua pas à tirer sur ses cordes vocales, se levant enfin comme un grand, tout seul. Un grognement ne manqua pas de sortir de ses lèvres tandis qu’il sentait ses muscles se crisper dans un long spasme de fatigue. Quoi ?! Il n’avait pas tant dormi que ça il semblait… Passant avec difficulté la petite marche qui marquait l’entrée de la Panic Room, le Winchester finit par accéder à l’escalier de bois, pour le grimper avec une presque intense volonté de faire le plus silencieusement possible… comme si une menace pouvait surgir à n’importe quel moment pour l’égorger ou quoique ce soit d’autre. Tiens, peut-être qu’il avait finalement des marques de l’Enfer. Un craquement de parquet sous son pied, il grimaça légèrement, avant de lever les yeux pour observer… et se rendre compte que les lieux avaient plus changé encore qu’il ne l’avait imaginé en bas. « Dean ? » C’est le seul mot qui franchit ses lèvres en premier. « Bobby ? » Le deuxième. Puis plus rien. Le silence à nouveau, comme s’il était plongé dans un rêve profond qui n’avait aucun autre protagoniste que lui, cherchant vainement un signe de vie. Mais rien… il n’avait sans doute pas donné assez de voix, sans aucun doute. Il toussota légèrement, avant d’oser quitter le pas de la porte d’entrée de la cave, pour marcher un peu dans cette maison qui lui semblait si différente de celle dans laquelle il avait eu toutes ses marques. « Dean ? » Se risqua-t-il à répéter alors qu’il apercevait une silhouette dans la pénombre, la reconnaissant à peine, fronçant gravement les sourcils… presque perplexe d’être dans la bonne dimension pour retrouver son frère… après ce qui lui semblait être une éternité.
ㄨ Dean Winchester
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Sujet: Re: DEAN&SAM ✩ a new day like yesterday Sam 7 Mai - 0:56
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« GOD, I MISSED YOU. »
Il avait promis. Le démon. Seul restait l’attente en cette matinée qui pointait le bout de son nez. Et combien elle était longue cette attente là. Une main passait nerveusement dans ses cheveux et venait ensuite effleurer ses lèvres du bout des doigts. Le silence ambiant n’enlevait rien à l’angoisse naissante au creux de son estomac. Incapable d’avaler quoi que ce soit, il se contentait de boire, comme toujours. Que se passerait-il à présent ? Voila des heures que son corps restait allongé, immobile, calme et détendu dans la Panic Room. L’aîné avait beau se consoler dans le fait que c’était « pour la bonne cause », le stress restait là, et la vision n’était pas plaisante. Qu’elle était belle l’inquiétude d’un grand frère pour son cadet. Une faiblesse mais également une force. Combien avaient-ils sacrifiés l’un pour l’autre ? Comme pouvait le dire Bobby, combien de fois étaient-ils morts tous les deux ? Combien de fois étaient-ils revenus, entiers mais toujours plus torturés dans leur fort intérieur ? Telle une malédiction, il semblerait que les Winchester étaient faits pour connaître l’Enfer avant le Paradis. Faisant les cents pas dans le salon, Dean observait l’heure, comme une obsession maladive. Il attrapait son verre de whisky et le buvait d’une traite avant d’aller finalement s’asseoir sur le canapé qui lui servait de lit la plupart du temps. Inutile d’allumer la télé, tout n’était que catastrophes et mauvaises nouvelles. Dans le genre ils n’avaient pas de bol, ils étaient servis, après l’apocalypse, rien de tel qu’une bonne rafle pour vous mettre de bonne humeur. Enfoncé dans le canapé, un lourd soupir venait finalement s’échapper de ses lèvres, ses pensées, elles, voguaient dans tous les sens, passant d’anciens souvenirs à des visions plus récentes. Il se mit à repasser sa vie au peigne fin, ou plutôt… Ces deux dernières années. Il avait eu droit à une retraite d’une durée de un an, aujourd’hui, il n’avait plus vraiment le droit de revenir, et même s’il retournait la voir, peut être aurait-elle été emmenée. Elle et… Un frisson lui parcourut l’échine à cette pensée. Divisé entre deux sentiments, deux choses à faire il restait pourtant là. Le choix était fait, il serait là. Il attendrait.
Le soleil semblait se lever avec beaucoup de difficultés. A présent allongé dans le canapé, somnolant à moitié, il se contentait d’écouter le silence – si toutefois, c’était possible. Sa main venait chercher son verre à tâtons pour finalement découvrir qu’il était vide. Bobby était parti faire un petit somme, rares étaient les fois où il dormait. L’aîné eut un fin sourire à cette pensée, puis il se levait, incapable de rester immobile plus de quinze minutes, dans cette atmosphère pesante. Les questions défilaient dans sa tête : comme avant ? Souffrant ? Tout autant d’inquiétudes qui le rongeaient indéfiniment. Elles ne le lâchaient pas. Posant son verre sur le bureau, il fit couler le liquide ambré à l’intérieur de celui-ci puis refermait la bouteille, machinalement. Les Winchester n’étaient plus liés à Crowley, ils avaient fini leur job, et Dean était soulagé, il avait mal supporté son statut d’ « employé » comme le démon se plaisait à le dire. Il ne l’avait pas revu depuis un bout de temps et c’était mieux ainsi. Marqué à vie par la marque de ce « King Of Hell », valait mieux pour lui qu’il ne soit pas dans les parages. Cela réveillait sa colère et sa haine envers lui. Ses lèvres venaient se tremper dans le liquide alors qu’il attrapait un bouquin poussiéreux. Restant debout, il feuilletait lentement le livre, cherchant de quelconques informations. Différents sceaux et protections avaient été mises à toutes les ouvertures, rien ne devait les déranger, et ils savaient que les bestioles étaient partout à l’heure qu’il était. Etant devenus une cible prioritaire, le chasseur savait qu’ils n’étaient plus à l’abri, même dans la Panic Room infranchissable de Bobby.
Une bonne vingtaine de minutes plus tard, le plus âgé des trois descendait les escaliers, son éternelle casquette sur la tête. Dean jetait un coup d’œil rapide, refermant brusquement son livre qui fit voler de la poussière au passage. « Toujours rien ? ». En guise de réponse, l’aîné penchait la tête sur le côté et signait doucement à la négative. Même si Bobby tentait de le cacher, le chasseur savait qu’il était aussi inquiet que lui. Puis, la meilleure façon de s’occuper l’esprit était de parler boulot, alors c’est ce qu’ils firent pendant de longues minutes, l’aîné Winchester exposant des théories aussi farfelues les unes que les autres, puis quelques unes un peu plus « réalistes ». Le Père de substitution écoutait, assis à son bureau, le verre de whisky d’ores et déjà en main. Finalement, le silence retombait, lourd et pesant. Dean esquissait plusieurs fois la décision d’aller voir en bas, mais il ne dépassait jamais le seuil de la porte. Les traits tirés par l’attente, il se mettait à refaire les cents pas dans la pièce, lentement. Il eut même droit à une remarque du vieil homme qui lui disait d’arrêter pour cause de tournis aigu. Alors il s’immobilisait, tournant le dos à la fameuse porte, observant la décoration autour de lui, ces pièces qui avaient changé en un peu plus d’un an. Livres qu’il faudrait protéger si une attaque de monstres se profilait à l’horizon. Fronçant les sourcils, il reprenait sa marche malgré les réprimandes, il s’égarait dans un des couloirs, hésitant. Devait-il descendre ou non ? Il s’apprêtait à retourner dans le salon lorsqu’il entendit son prénom retentir. Il reconnut cette voix là. Déglutissant nerveusement et pris par surprise malgré la longue attente, il se retournait lentement vers son frère. « Sam ? ». Encore hésitant vu les réactions de ces derniers mois, il avançait lentement, mélangé entre appréhension et bonheur de le voir parler, marcher et bien vivant. Juste pour être sûr, Dean murmurait une nouvelle fois : « Sammy ? », alors qu’il se rapprochait toujours un peu plus vite, pour mieux le voir, les fins rayons du soleil passant à travers les vitres à présent. La nuit avait été longue.
ㄨ Sam Winchester
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Sujet: Re: DEAN&SAM ✩ a new day like yesterday Sam 18 Juin - 3:49
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Le corps endoloris, chacun de ses membres qui semblaient être réduits au supplice. C’était tout ce qu’il sentait, comme s’ils avaient été subitement choqués par un courant électrique assez puissant pour que la douleur reste des heures entières. Des heures ou même des jours, des semaines et des mois. Depuis combien de temps il était comme ça ? Il n’en avait aucune idée et cette pensée n’avait pas encore eu le réflexe de naître dans son cerveau… il avait d’autres obsessions qui tournaient en tête. Pourquoi, comment, que pouvait-il bien s’être passé pour qu’il atterrisse là, alors que ce qui lui semblait être une éternité aussi courte que quelques secondes, ils étaient dans le Kansas avec Michael et Lucifer bouillonnant au fin fond de son esprit. Ses derniers souvenirs, c’étaient ceux-ci… ils ne lui semblaient plus très frais pour être honnête, comme si inconsciemment, son cerveau lui envoyait des signaux pour qu’il arrête d’être naïf et qu’il se rende compte de la réalité… Celle qu’il ne semblait pas vouloir admettre. Non, quelque part, il le sentait… l’Enfer était loin… mais tellement présente, comme une obsession endormie au coin de sa tête, au coin de son champ de vision. Peut-être n’était-ce qu’une illusion créée par le cerveau timbré des deux Anges qui allaient lui servir de compagnie pour l’éternité. Lui faire croire qu’il était à nouveau sur terre, pour qu’il plonge dans une toute nouvelle folie qui ne ferait que les amuser encore plus. Non… c’était… vraiment vrai. C’était ce que son instinct lui avait dit au premier moment, alors qu’il avait reconnu son corps, qu’il avait reconnu l’endroit quelque peu changé dans lequel il était… depuis qu’il avait reconnu les bruits, les sons si familiers de la planète terre et non pas une pâle imitation infernale. C’était trop beau pour être vrai et pourtant, cette idée qui disait que c’était la réalité, ne se taisait pas, comme si on la lui avait implantée dans la matière grise. Comment pouvait-il être revenu de la plus profonde et la plus résistante des prisons des Enfers ? Aucun démon n’aurait pu faire une telle chose… même l’idée qu’un Ange ait pu lui semblait complètement folle… Comment ils auraient pu, alors que libérer Lucifer avait été un combat de plusieurs millénaires qui s’étaient enchaînés à une vitesse fulgurante ? Il ne lui semblait pas que des millénaires étaient passés là… Ouais, certes, il n’avait pas non plus la puissance d’un Archange comme Lucifer, mais quand même, le principe de la prison était le même ! Dans le silence environnant qui semblait couper la maison du monde entier qui gravitait autour, à l’extérieur, de l’autre côté de ces murs trop fins pour retenir le bruit, Sam ne pouvait s’empêcher d’avoir toutes ces idées en tête… cette méfiance qui le retenait encore pour se sentir totalement rassuré. Ils avaient toujours pu sortir quelques souvenirs de sa tête pour en faire une pseudo réalité dans laquelle il se perdrait à la perfection… Mais ça semblait trop réel pour ça… Peut-être l’avaient-ils enfermé dans sa tête ? Il se sentait pourtant bien réel, bien consistant… un corps, un esprit, des sensations dures… tantôt il faisait froid, un instant plus tard il avait l’impression d’être dans une fournaise… et puis il sentait cette fatigue peser sur ses épaules, tandis que les signes extérieurs indiquaient qu’un temps plus long qu’il ne l’imaginait était passé… Etrange, il ne se sentait pas tant reposé que ça… au contraire même, comme s’il n’avait pas dormi depuis des mois et des mois. Et toujours rien pour venir le sortir de sa torpeur solitaire. Aucun signe de vie, aucun souffle, aucune présence. Le vide, le noir, toujours ce même noir dont il ne devait que se méfier.
Comme un signe inespéré du destin, il ne put que remarquer cette silhouette qui surgit devant ses yeux, pile en plein milieu de son champ de vision. Signe de vie qu’il n’attendait plus, du moins, non sans fébrilité. Malgré les contours flous que l’obscurité lui offrait, le cadet Winchester n’hésita pas bien longtemps avant de poser un nom sur ce qui lui semblait si familier. Comment ça pouvait être vrai ? Dean aussi avait été là, en plein milieu de ce cimetière texan… alors comment pouvait-il être là ? Et pourquoi toute cette tension restait palpable partout autour, comme si l’atmosphère de la maison avait été infectée par l’inquiétude ? Voilà qu’il se retournait, à peine Sam eut-il prononcé ce nom si rassurant et presque déstabilisant à la fois… une personne de laquelle il n’attendait plus qu’une chose, être bercé dans l’éternité par son souvenir, rien que pour supporter un peu mieux l’insoutenable destinée à laquelle il s’était livré en faisant le grand saut. Il se rapprocher, si bien que Sam put finalement détailler chaque trait de ce visage qui semblait encore avoir vieilli par rapport aux dernières images que son cerveau lui ressortait. L’inquiétude se lisait sur chacune des aspérités de son visage et pourtant, ça ne faisait que le rendre plus réel… ça ne faisait rien que conforter Sam dans ce qu’il avait cru incroyable jusque là. Il était bien à nouveau sur terre… vivant… là. Loin de l’Enfer dont il ne gardait comme souvenirs qu’un noir épais, comme si quelqu’un s’était efforcé de mettre un voile dessus. Un voile épais, bien qu’il ne le sente que trop fragile. Tôt ou tard, il devrait faire face, il le sentait bien. Il le sentait, certes, mais cette pensée lui était encore lointaine, tandis que le seul geste qu’il trouva à faire dans ce silence qui s’était imposé entre Dean et lui, fut de rompre l’espace les séparant, pour l’attirer contre lui, dans une accolade fraternelle, ou peut-être pour s’assurer que lui aussi était bien réel, une contenance qu’il pouvait toucher et pas une illusion qui risquait de s’évanouir au moindre instant. C’était peut-être passer pour une lopette, mais ça semblait juste être son besoin sur le moment, s’assurer encore un peu qu’il était parmi les vivants et pas dans sa propre tête qui le faisait tourner en bourrique tant il avait toujours été le genre de gars bien compliqué. Une fois ceci assuré, il s’écarta de son frère, peut-être pour l’observer une nouvelle fois, détailler son visage, dans un fin froncement des sourcils qui traduisait encore le soupçon de doute qu’il pouvait toujours avoir. Et puis finalement, la sentence vint à tomber, les mots sortant d’entre ses lèvres sans même qu’il puisse les contrôler, une envie, soudaine, une sensation qui lui revenait, plus dévorante que les autres. « J’ai faim… » Oui, sans doute que c’était très percutant comme réplique pour des retrouvailles, mais c’était la seule chose qu’il trouvait à dire dans ce moment certes, solennel au possible. Les questions pouvaient attendre et sans doute que Dean en avait aussi… mais pour le moment, son estomac qui criait famine semblait finalement être la chose qui souffrirait de quelques secondes de plus sans être contenté.
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Sujet: Re: DEAN&SAM ✩ a new day like yesterday
DEAN&SAM ✩ a new day like yesterday
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